La capacité à discriminer et à apprécier une source sonore spécifique dans un environnement auditif complexe nous permet de suivre une conversation en famille ou de discuter avec un ami dans un bar. En musique, cette capacité est remise en question par la superposition simultanée de plusieurs instruments jouant ensemble, ce qui nécessite une ségrégation des sources sonores pour apprécier pleinement l’ensemble. Cette capacité est également remise en question chez les personnes malentendantes et plus précisément chez celles ayant un implant cochléaire (IC). Des avancées méthodologiques récentes permettent maintenant de détecter, sur la base de signaux neuronaux, à quel flux auditif – au sein d’un ensemble de flux simultanés multiples – un individu porte son attention. Dans ce projet, nous proposons d’étudier la façon certaines fonctions exécutives telles que la capacité d’inhibition et la mémoire de travail, influence les performances de décodage de l’attention auditive mesurée par EEG et pupillométrie. Nous allons aussi comparer la pupillométrie et l’EEG. Pour finir nous allons étudier l’effet de l’expertise musicale sur le décodage d’une scène auditive à partir des données physiologiques.