Etudes de potentiels évoqués sur le traitement de l’accord en langue orale (or “”ERP studies on oral langage processing of agreement”” (en Français)) by Phaedra Royle (École d’orthophonie et d’audiologie, Université de Montréal)
Afin d'étudier l'acquisition du traitement de l'accord en genre en français, nous avons développé une étude de potentiels évoqués (PÉs) ayant une interface auditivo-visuelle avec un appariement d'images et de phrases ciblant l'accord intra-nomial. Ce domaine du français est difficile à maîtriser, étant donné la nature irrégulière des marques de l'accord en genre. Les conditions incongruentes présentaient des erreurs du genre pour le déterminant (Det-N « la soulier brun »), et l'adjectif (N-Adj « le soulier « brune »), mais aussi des conditions sémantiquement où le nom et l'image étaient incongruents (par ex. l'enfant voit [un soulier brun] et entend « un POISSON brun ») Deux groupes ont participé à l'étude. Le premier, des jeunes adultes francophones, ont été assignés aléatoirement à deux sous-groupes : avec ou sans tâche. Cette manipulation visait à vérifier si les PÉs obtenus sans tâche étaient similaires à ceux obtenus avec jugement de grammaticalité, étant donné qu'on ne demanderait pas aux enfants de faire de jugement. Les deux groups d'adultes ont montré les PÉs attendus (N400, LAN, P600) en plus d'une onde PMN (Phoneme mismatch negativity) dans les conditions sémantiques et Det-N. L'effet de tâche a été important, en particulier pour l'onde P600 qui montrait une amplitude considérablement plus grande dans le groupe Tâche.
Le second groupe de participants était des enfants âgés de 5 à 9 ans (N=50). Aucune tâche ne leur était demandée mis à part de porter attention à l'histoire racontée (une extraterrestre qui apprend le français au cours de son voyage intergalactique vers le Québec). Nos analyses préliminaires démontrent que ce paradigme induit des composantes chez les enfants qui sont à la fois similaires (N400, P600) et différentes (LAN) de ceux des adultes. Les données des adultes démontrent que les jugements de grammaticalité ne sont pas une précondition à l'apparition de certaines ondes PÉs linguistiques dans des tâches orales. Les différences d?ondes entres les conditions sémantiques et (non)grammaticales appuient une dissociation entre les processus de vérification grammaticale et l'accès lexical dans la vérification de l'accord. Les données préliminaires des enfants démontrent l'utilité de ce paradigme pour l'étude de l'acquisition de processus grammaticaux et lexicaux-sémantiques chez les enfants tout venant qui pourraient maîtriser l'accord mais néanmoins faire des erreurs de production. tâches orales. Les différences d?ondes entres les conditions sémantiques et (non)grammaticales appuient une dissociation entre les processus de vérification grammaticale et l'accès lexical dans la vérification de l'accord. Les données préliminaires des enfants démontrent l'utilité de ce paradigme pour l'étude de l'acquisition de processus grammaticaux et lexicaux-sémantiques chez les enfants tout venant qui pourraient maîtriser l'accord mais néanmoins faire des erreurs de production.
